Voici un retour dโexpรฉrience concret qui explique notre position.
En 2013, nous avons conรงu et suivi la construction dโune maison ร ossature bois. Vers la fin du chantier, le client a dรฉcidรฉ de faire construire, de son propre chef, une terrasse, directement fixรฉe ร la faรงade de la maison. Cette construction nโavait pas รฉtรฉ prรฉvue dans le projet initial, nous nโen avions pas รฉtรฉ informรฉs, et nous nโavons ni validรฉ les plans ni assurรฉ le suivi de cette partie.
Malheureusement, cette terrasse a รฉtรฉ mal conรงue et rรฉalisรฉe : sa pente dirigeait les eaux de pluie vers la faรงade de la maison. Rรฉsultat, lโossature bois a pourri ponctuellement et des dรฉgradations importantes sont apparues sur lโouvrage principal.
Un litige a alors รฉclatรฉ. Il a fallu dรฉterminer qui รฉtait responsable de ces dรฉgรขts. Or, lโassurance du client (nous nโavons pas la main sur le choix de lโassurance dommage-ouvrage), qui avait couvert les travaux en gรฉnรฉral, avait entre-temps fait faillite. Par consรฉquent, les entreprises qui avaient pourtant travaillรฉ uniquement sur la maison โ et moi-mรชme en tant quโarchitecte โ avons dรป participer aux rรฉparations.
Dans le secteur du bรขtiment, lorsquโune assurance fait dรฉfaut, il existe une forme de mutualisation : les autres intervenants doivent souvent prendre le relais, mรชme sโils ne sont pas directement responsables.
Cโest pour รฉviter ce type de situation, injuste et coรปteuse pour tous les professionnels impliquรฉs, que nous refusons que les clients assurent eux-mรชmes des travaux liรฉs au chantier. Cette rรจgle vise ร garantir la cohรฉrence, la sรฉcuritรฉ et la qualitรฉ de lโensemble du projet.